Dire Adieu à l’océan, au souffle du vent
Oublier dans un sourire, les farces du temps
Dire Adieu au soleil levant, aux larmes d’avant
S’en aller dans un délire au gré des tourments
Et le silence est l’hôte des derniers soupirs
Il les emporte au loin et les laisse mourir
J’ai crié…
…Ne jamais revoir demain
…A jamais fuir le chagrin
…A jamais quitter le chemin
Ce feu en moi qui m’écœure
Aura dès ce soir rendu ses dernières lueurs
Et l’aube n’aura que l’horreur
D’éclairer la mort, la tristesse et le malheur
Pas de chants, pas de prières, pas de lumière,
Pour l’âme en peine qui pleure et qui erre, aux portes d’enfer
Lentement, retourner le fer et frapper ma chair
Lentement, laisser la misère et rejoindre les airs
Dans le silence un dernier souffle raisonne
L’écho des souffrances s’est perdu dans l’ombre d’automne
J’ai crié…
…Et l’acier a percé mon sein
…Et la nuit m’a tendu la main
…Et j’ai vu la fin du chemin
Le feu s’éteint dans mon cœur
Le monde s’efface derrière le voile de mes pleurs
Je sens s’effondrer l’ardeur
La folie a enfin eu raison de mes peurs
Aurore attend que je meure
Pour laisser la nuit me bercer dans sa douceur
Elle aurait décidé de réparer l’erreur,
Donner à mon âme son ultime demeure
Regardez la vie s’échapper de mes veines
Regardez la nuit alors qu’elle m’emmène
Regardez le froid dans mes yeux qui s’éteignent
Regardez bien c’est dans mon sang que je baigne
Sans remords j’ai tranché mes veines
Implorant la mort qu’elle arrive et me prenne
Et devant l’aurore témoin de la scène
Un semblant de corps se résigne et se saigne
Je m’enfuis d’un monde où l’innocence est vaine
Rejoindre la tombe où la quiétude est Reine
Rejoindre les Ombres où le silence règne
Ce soir je succombe à l’horreur et la haine
De la vie j’ai brisé les chaînes
Et trouvé l’infaillible remède à mes peines